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05 avril 2024

Carnet / Tartufferie culturelle 

carnet,note,journal,nouvelles du front,christian cottet-emard,politique,opinion,blog littéraire de Christian Cottet-Emard,chronique,opinion,tartuffe,tartufferieJe crois qu’il ne faut pas être dupe de cette frange de la classe politique actuelle qui, pour des raisons démagogiques, ne perd pas une occasion médiatique de prétendre goûter ce qui se fait (j’emploie ce verbe à dessein) dans les couches les plus basses de ce que produit l’industrie de la variété, en particulier de la chanson. 

Même s’il arrive que l’intérêt pour la culture littéraire, musicale et artistique d’une partie de ces gens n’atteigne pas celui d’un bachelier des années soixante (et encore, c’est se montrer généreux), je suis persuadé qu’en réalité, dans leur vie privée, beaucoup de nos gouvernants savent très bien profiter et faire profiter à leurs enfants de la vraie culture, celle qui élève par la beauté, pose question sur le monde et encourage à penser, à l’opposé de la sous-culture déversée au peuple comme du fourrage, celle qui enferme au lieu de libérer. 

Il fut un temps où les politiques cherchaient à rester discrets sur leur patrimoine financier alors qu’aujourd’hui, c’est sur leurs préférences culturelles qu’ils adoptent cette discrétion tant ils ont peur d’être qualifiés d’élitistes, tant il est crucial pour eux de laisser croire au peuple qu’ils sont comme lui et qu’ils aiment les mêmes choses que lui. 

Ils oublient qu’une partie de ce peuple goûte aussi la vraie culture et que l’affichage condescendant de leur soi-disant intérêt pour la soi-disant culture populaire (qui n’est en réalité même pas la culture populaire mais le produit de machines à cash que fait tourner l’industrie du divertissement bas de gamme et, ne l’oublions pas, l’industrie du luxe qui excelle dans la récupération et le recyclage de la médiocrité) cet affichage, dis-je, ne trompe que les naïfs. 

Il ne coûte pas grand effort à ces tartuffes de siffler une canette de bière médiocre dans des vestiaires ou de se polluer quelques minutes les oreilles avec de l’infra-langage sur fond de décibels car en réalité, dans leur vraie vie, ils ont leurs meilleures places réservées aux meilleurs spectacles.

03 avril 2024

À peine revenu, déjà nostalgique...

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25 mars 2024

L'avis de Jacki Maréchal à propos de mes deux derniers livres (disponibles à la librairie Buffet pour les personnes d'Oyonnax et sa région) :

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« Imaginez notre Christian Cottet-Emard tout petit, ayant raconté à son coiffeur (Malartre, avenue Jean Jaurès, pour les anciens Oyonnaxiens : à la fin de la coupe ce coiffeur tournait comme une abeille autour de votre nuque avec une poire à eau de Cologne dont il était vraiment peu avare : pchiii pchiii pchiii ! souvenez vous !), Christian enfant, avait raconté donc, que ses parents étaient en réalité des espions. Mais où va-t-il chercher tout ça ? Mais où va-t-il chercher tout ça, demandait aux parents le coiffeur impressionné ! Oui, on se le demande encore et toujours…
 
Deux livres pratiquement coup sur coup, ont été publiés sous sa signature. Le premier, une romance autant amoureuse que loufoque vous entrainera de la France au Portugal à la recherche de la bien-aimée, décampée sur un coup de tête suite à un malheureux quiproquo verbal sorti de la bien innocente manche de notre protagoniste (qui, entre nous, est le portrait quelque peu symétrique de son auteur lorsqu’il porte avec humour son endroit à l’envers). Le titre : « Une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez Lapin ? ». Cela annonce dès la couverture la coloration des pérégrinations insensées d’un amoureux voyageur – "chez Lapin" étant réellement une adresse de restaurant très connu à Porto… Bref n’en disons pas davantage, voici un livre à lire en toute décontraction au coin du feu mais aussi à la plage, dans une salle d’attente, dans les transports en commun où autres lieux aussi badins que l’ouvrage ! Vous en sortirez ravi et sans souci !
 
« Les fantômes de ma tante » est un ouvrage d’une autre consistance tout en étant aussi saugrenu. Le personnage principal, un être dont les attachantes diverses faiblesses, autant sociales que cérébrales, l’amènent à vivre aux dépens d’une vieille tante châtelaine, autoritaire, sèche et pingre. Il deviendra gardien du château et de son chat durant l’absence de celle-ci pour cause de voyage autour du monde. Ce qui semble une aubaine pour lui se compliquera en premier lieu avec ce chartreux amateur de sardines en conserve d'une seule et unique marque, ce qui décidément le rend bien capricieux, et surtout avec l’apparition fantomatique d’un ancien valet de chambre et d’une cuisinière, tous deux en service du temps de la grandeur matérielle du lieu. L’humour se mêle allégrement au fantastique dans cette jubilation romanesque où un nouveau personnage, une Fée Clochette, rencontrée durant le défilé de la fête de l’hiver en notre petite ville, viendra encore ajouter de ses gais baisers insolites, une pincée de sel d’un amour à la fantaisie charmante.
 
Deux livres que l’on referme avec un sourire de satisfaction et de légèreté, et qui nous permettent une évasion salutaire de notre actualité inquiète. La bonne compagnie de Christian Cottet-Emard est décidément bien séduisante et imprévisible. Deux livres disponibles chez notre bien sympathique librairie Buffet entre autres. »
 
- Ouvrages également disponibles au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax et aussi par correspondance ou en envoyant un mail à contact.ccottetemard@yahoo.fr